Interview C de l’art

Interview parue dans la revue « C de l’art » Juin spécial 2019 N°12

Présentez-vous en quelques lignes
Je suis Artiste peintre.

J’ai fait des études d’art graphique, au lycée Maximilien Vox, rue madame à Paris.
Je suis ensuite parti vivre dans divers lieux en france, hormis cela …., Il m’est difficile de me présenter. Je ne vois vraiment pas ce que je pourrais dire, je ne peux pas me définir autrement que par ce que je fais.Je vis aujourd’hui dans les Pyrénées, j’ai 53 ans et suis passionné par l’art.

Comment définissez vous votre style ?

Je ne saurais définir mon style , si j’en ai un! Je suis, par contre, influencé par les «styles» dans l’histoire de l’art, en l’occurence les Surréalistes mais aussi les Symbolistes,la peinture baroque, le quattrocento, rien de très actuel.

D’une façon plus pragmatique, je n’ai toujours su que déconstruire et réassembler, je ne crèe jamais à partir de rien et j’aime ce qui a «du style».

Qu’est ce qui vous inspire?

Je suis inspiré par mes sens, j’ai toujours cherché à rendre visible l’invisible, ou plutôt donner une image aux perceptions invisibles qui me hantent, les perceptions de l’ Être sont difficilement représentables, j’essaye tout au plus d’interpréter ou même de copier le monde onirique. Notre corps nous permet juste de rendre compte par la parole d’une partie infime de ce qui nous fait et, je crois que l’art seul donne à partager ce qui nous dépasse. Les Surréalistes et ceux qui les ont influencés m’inspirent toujours beaucoup. La métaphysique était au centre de leurs préoccupations.

Dans l’art, je suis inspiré par les maîtres de la peinture classique, de la renaissance, du baroque, par les symbolistes comme Gustave Moreau que j’aime beaucoup. Hans Bellmer, Max Ernst, et Dali sont toujours une source inépuisable d’inspiration pour moi.

La Littérature m’influence aussi beaucoup, Georges Bataille et en particulier le livre «Madame Edwarda» m’inspire toujours cette atmosphère «particulière». Pierre Louÿs, Sade, Artaud, Alfred Jarry sont mes classiques.

Lorsque vous commencez une toile, avez-vous une idée précise de l’aboutissement souhaité ?

Je ne commence jamais à travailler sur toile, il y a un long processus de création en amont. Je découpe d’abord des éléments prélevés dans des magazines, que j’assemble ensuite sur des fonds, il n’y a rien de préconçu, mais je procède toujours de cette façon. Il s’agit toujours de fragments de corps féminins, d’étoffes, d’objets qui m’ont interpellés. Je laisse juste mon inconscient redéfinir les ordonnances naturelles et, de par l’expérience de mon métier, je reporte et je peins l’ensemble sur toile. L’aboutissement est la satisfaction de mon travail lorsque j’y trouve l’harmonie.

Avez-vous une anecdote à nous raconter sur une de vos oeuvres?

Ce n’est pas vraiment une anecdote mais, pour chaque œuvre, je suis le premier surpris par ce que je vois et ce que j’y vois, je suis le premier interpellé, parfois choqué par ces images. Mais même si je suis dérangé , je ne le modifie pas, le hasard des manipulations offrent toujours les plus intéressantes surprises.

Que voulez-vous exprimer dans votre travail ? Quel est votre message ? (si vous en avez un)

Ma peinture n’est chargée d’aucun message. Je ne suis pas un publicitaire. N’étant pas très doué avec les mots, j’ai choisi la peinture comme un support à une poésie visuelle. Si ma peinture interpelle, alors je pense avoir fait mon travail d’artiste. Si mon travail exprimait ma liberté d’être et de penser, j’en serai ravi.

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